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Voyager en avion, un vrai risque pour les animaux à « face plate »

Le triste sort d’un bouledogue français mort lors d’un vol en cabine sur la compagnie United Airlines pose la question de la législation sur le transport des animaux et rappelle les dangers d’un voyage en avion pour les animaux fragiles, particulièrement les races brachycéphales.
– avec AFP –

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Voyager en avion, un vrai risque pour les animaux à « face plate »
Shutterstock

L’émotion provoquée aux États-Unis par la mort, sur un vol United Airlines, d’un bouledogue français, placé en cabine, à la demande d’un membre d’équipage, dans un compartiment à bagages, a reposé la question – de plus en plus délicate pour les compagnies aériennes – du transport des animaux. La compagnie aérienne américaine, qui assurait ce vol entre Houston (Texas) et New York lundi a regretté, dans un communiqué, cet « accident tragique qui n’aurait jamais dû arriver puisque les animaux ne devraient jamais être placés dans un compartiment à bagages » au-dessus des passagers.

La propriétaire du chien était entrée dans l’avion avec deux enfants, dont un bébé, et l’animal dans un sac de transport. Il lui a alors été demandé de placer le chien dans le compartiment à bagages, selon le témoignage au New York Times de Maggie Gremminger, 30 ans, assise derrière elle. Faire voler son animal est une pratique courante : un demi-million d’animaux ont été transportés en 2017 par des compagnies américaines, selon les chiffres du département des Transports américain.

Forte augmentation des animaux en cabine

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Pourtant, ces derniers mois, des destins tragiques d’animaux domestiques, tous plus émouvants ou révoltants les uns que les autres, ont été rapportés par la presse. Cette succession d’incidents s’apparente à une série noire pour United Airlines, l’une des principales compagnies américaines, et aussi celle qui accepte le plus d’animaux sur ses lignes. Sur 138 000 animaux transportés sur ses vols en 2017, 18 sont morts et 13 ont été blessés. C’est ainsi, dans la soute d’un de ses Boeing 767, que Simon, un lapin géant, a trouvé la mort en avril dernier.

Le secteur du transport aérien fait face à une augmentation de ces animaux de « soutien émotionnel », dont la présence a des vertus thérapeutiques ou rassurantes pour leur maître. United estime ainsi leur augmentation à 75 % par rapport à l’an dernier. Le 1er mars, Delta Air Lines et United ont mis en place de nouvelles règles concernant le transport de ces animaux. Par exemple, United exige des propriétaires de fournir un document rédigé par le vétérinaire établissant les vaccinations de l’animal et confirmant qu’il a été « entraîné à bien se comporter dans un endroit public ». Mais cela suffira-t-il pour éviter les incidents voire la mort d’animaux à 10 000 mètres d’altitude ?

L’avion : un vrai risque pour les animaux brachycéphales

« Nous avons hâte de travailler avec l’ensemble du secteur pour faire en sorte que ce genre de choses n’arrive plus jamais », a réagi auprès de l’AFP le syndicat américain des hôtesses et stewards AFA-CWA, à propos de la mort du bouledogue français. S’il est nécessaire de revoir les règles de transport en avion des animaux – car ce chien n’avait pas sa place dans le compartiment à bagages de l’avion – il est également nécessaire d’appeler les  passagers à la responsabilité et à la prudence.

« Le voyage en avion peut être risqué pour les animaux […] et particulièrement dangereux pour les animaux avec les visages « enfoncés […] comme les bouledogues », souligne sur son site internet l’ONG Humane Society of the United States, une organisation de défense des animaux, insistant sur la difficulté que ces chiens peuvent avoir à respirer. « Considérez toute alternative au vol » pour les animaux, plaide l’association.  

Ces animaux « à visages enfoncés » sont ce que l’on appelle brachycéphales, c’est-à-dire avec un nez retroussé, un museau court ou la face plate. Les bouledogues mais aussi les carlins, les boxers, les pékinois, les shih tzu ou bien encore les chats persans en font partie. Ces animaux présentent le plus souvent des troubles respiratoires liés à leur morphologie, et sont ainsi plus sensibles que d’autres aux changements de température. Un transport aérien représente ainsi un risque élevé pour leur santé. En outre, ils auront plus de difficultés à gérer le stress engendré par un tel déplacement.

Enfin, outre les risques liés au vol, il est également déconseillé d’emmener son animal de race brachycéphale vers une destination où les températures sont élevées, car il aura beaucoup de peine à maintenir une température corporelle normale par temps chaud. Mieux vaut donc éviter de faire voyager en avion un animal brachycéphale, qui de toute façon sera refusé par nombre de compagnies aériennes en raison de toutes ces contre-indications. Et quelle que soit la race de votre compagnon, il est recommandé de demander l’avis de son vétérinaire avant de le faire voyager en avion. 

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Publié le 16 mars 2018
4 minutes
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