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En Suisse, les homards ne pourront plus être ébouillantés vivants

À partir du 1er mars, le pays va interdire de plonger les homards vivants dans de l’eau bouillante sans les avoir préalablement étourdis. Une série d’autres mesures concernant le bien-être ont également été adoptées. Parmi elles, l’interdiction des dispositifs empêchant les chiens d’aboyer.

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En Suisse, les homards ne pourront plus être ébouillantés vivants
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La Suisse a finalement adopté un texte de loi visant à mieux traiter le homard en interdisant de plonger le crustacé vivant dans de l’eau bouillante. Le projet avait été présenté en janvier 2017 et soumis à consultation publique. L’ordonnance (texte législatif) concernant la protection du homard a été définitivement adoptée le 10 janvier 2018 par le Conseil fédéral suisse.

Le texte stipule que « la pratique consistant à plonger les homards vivants dans l’eau bouillante, commune dans les restaurants, ne sera plus autorisée ». Les homards « devront désormais être étourdis avant d’être mis à mort ». Cela devrait surtout passer par un choc électrique à l’aide d’un « Crustastun », un outil adapté à la mise à mort rapide des crustacés.

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La nouvelle réglementation ne concerne pas seulement la mise à mort de l’animal mais porte également sur ses conditions de transport. Les homards ne pourront plus être transportés sur de la glace ou de l’eau glacée. Ils devront être maintenus dans leur « environnement naturel ».

Cette décision fait suite aux demandes d’associations de défense des animaux helvétiques, qui ont pointé du doigt les souffrances des homards ébouillantés vivants alors que des études ont montré qu’ils sont dotés de systèmes nerveux complexes leur permettant vraisemblablement de ressentir la douleur.

En France, l’association Peta avait interpellé les magasins Monoprix pour leur demander de cesser de vendre des homards vivants, en dénonçant les conditions de stockage des crustacés, « entassés dans des boîtes en carton, languissant dans des bassins dépourvus du moindre aménagement, les pinces ligotées ». Une pétition en ligne avait récolté plus de 30 000 signatures mais n’avait pas abouti à un changement de pratiques de l’enseigne. Cela a toutefois permis d’attirer l’attention sur ce problème, a souligné Peta.

D’autres mesures pour le bien-être animal

La Suisse fait partie des pays européens où la conscience du bien-être animal est la plus développée. Outre un renforcement de la législation concernant les homards, le pays a adopté une série d’ordonnances concernant le bien-être animal dans plusieurs domaines. Les manifestations publiques représentant des animaux, comme des expositions ou des manifestations sportives, seront désormais mieux encadrées, et les animaux considérés comme trop stressés seront dispensés de participer.

Concernant les chiens, dès le 1er mars, tous les dispositifs destinés à empêcher l’animal d’aboyer – comme les colliers à décharge électrique – seront interdits, comme l’indique La Tribune de Genève. Et pour lutter contre les trafics, les petites annonces de vente de chiens devront indiquer clairement la provenance des animaux et leur pays d’élevage, et l’adresse de l’auteur de l’annonce devra être mentionnée.  

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Publié le 12 janvier 2018
2 minutes
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