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Comment les températures extrêmes impactent les animaux :

Depuis fin décembre, le nord du continent américain est touché par une vague de froid exceptionnelle qui n’est pas sans conséquence sur les animaux de la région. Le dérèglement climatique, à l’autre extrême, touche également l’Australie en proie à une chaleur hors norme, également désastreuse pour la nature.

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Comment les températures extrêmes impactent les animaux :
Shutterstock

Les températures ont atteint les -40°C ressentis sur le Nord-Est des Etats-Unis. Depuis la fin de l’année 2017, le nord du continent américain subi une vague de froid exceptionnelle par son ampleur. Le phénomène est bien connu des habitants de la région. Surnommé « arctique blast », une descente d’air polaire frappe chaque année le nord de l’Amérique. Mais le dérèglement climatique accentue aujourd’hui ce phénomène, rendu plus long et plus intense. Vivre dans ces conditions s’avère difficile pour les habitants, et pour les animaux présents dans la zone.

Trop froid, même pour les manchots

Facebook- The Calgary Zoo

Les espèces emblématiques du froid polaire ne sont pas épargnées. Ainsi au Canada, les manchots royaux du zoo de Calgary (dans la province de l’Alberta) ont été gardés au chaud à l’intérieur, pour la nuit du nouvel an. Ces manchots sont protégés par leur duvet mais ils ont l’habitude de vivre dans des températures plus modérées que leur cousin d’Antarctique, les manchots empereurs. Les vétérinaires du zoo de Calgary ont donc fixé une barre de -25°C en dessous de laquelle le grand air peut devenir dangereux pour leurs manchots, particulièrement les poussins. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, le thermomètre est passé à -30°C, avec un ressenti à -42°C … les oiseaux sont donc restés à l’abri.

Les animaux de compagnie sous haute surveillance

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La vague de froid a également suscité beaucoup d’inquiétude pour les chats et les chiens, particulièrement les animaux errants ou ceux laissés dehors par leur propriétaire. De nombreuses personnes ont posté des messages d’alertes les réseaux sociaux relate le journal canadien La Voix de l’Est, tandis que les refuges ont été encore plus sollicités que d’habitude pendant la période des fêtes. « On a eu beaucoup d’appels, même quand on était fermés pour Noël et le jour de l’An, via notre ligne d’urgence, a confié au journal Marybel Messier, superviseure à la SPA des Cantons. On remarque beaucoup de délation, des gens qui communiquent avec nous pour dénoncer le fait que leur voisin laisse leur chien attaché dehors. Malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose pour ça », a-t-elle ajouté.

Les vétérinaires, comme la docteur Solène Courtemanche citée par La Voix de l’Est rappellent également aux propriétaires que nos animaux de compagnie ne sont pas toujours aussi bien protégé de froid que l’on pourrait le penser avec leur fourrure. « Chez l’animal, les engelures peuvent être aussi sévères que chez l’humain. Exposée au froid, la peau gèle, les tissus meurent et nécrosent. Ça peut mener à de l’infection et éventuellement, l’animal peut, par exemple, perdre un bout d’oreille » explique-t-elle au journal. Elle recommande donc de garder les animaux à l’intérieur en cette période de froid exceptionnel.

L’inquiétante « pluie » d’iguanes en Floride

La vague de froid a également touché la Floride, où l’on n’avait pas vue de neige depuis près de 30 ans. Ces basses températures ont notamment impacté les iguanes verts (Iguana iguana). Ils ont été retrouvés par dizaine dans les jardins des habitants, paralysés par le froid. Les iguanes, des reptiles à sang froid, n’ont plus reçu assez de chaleur pour continuer à bien faire circuler leur sang. Ils se sont donc peu à peu immobilisés, jusqu’à tomber des arbres où ils logent ont expliqué les spécialistes aux médias américains. Les iguanes retrouvés  statiques dans les jardins ne sont donc pas morts. Nombre d’entre eux ont retrouvé leur mobilité avec le redoux ou dès qu’ils ont été placé au soleil. Cette période d’immobilisme peut cependant laisser des séquelles à l’animal, notamment parce qu’il n’a pas pu s’hydrater et se nourrir pendant sa période d’immobilisme. Il faut savoir que les iguanes verts sont considérés comme une espèce invasive en Floride. Ils ont notamment été introduits par des propriétaires qui les détenaient comme animaux de compagnie, et qui les ont laissé s’échapper ou les ont relâché dans la nature faute de pouvoir s’en occuper. Leur immobilisme face au froid a également facilité leur capture, et leur euthanasie, comme l’indique un article du site américain ABC.

Les iguanes verts ne sont pas les seuls reptiles à subir le froid. En Caroline du Nord, des alligators de Shallotte River Swamp Park ont adoptés une technique  surprenante pour survivre à la baisse des températures. Ils ont abaissé leur température corporelle et ralenti leur métabolisme afin d’entrer en hibernation. Pour parvenir à respirer, ils ont laissé leur museau dépassé de la rivière, et se sont laissés emprisonner dans les glaces dans cette posture étonnante. La stratégie a fonctionné puisque après une hausse des températures cette semaine sur le côte Est et le dégel partiel de l’eau, les alligators ont repris leur vie normale a indiqué le parc.

Des sauvetages impressionnants d’animaux

D’autres animaux n’ont pas réussi à aussi bien s’adapter. Une centaine de tortues marines dans le golfe du Mexique ont par exemple du être secourues des eaux glacées par la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission. Ces tortues ont pu être relâchées dans leur milieu naturel après avoir été maintenues au chaud quelques jours. Le cas de requins, retrouvés mort et congelés sur des plages de Cape Code dans le Massachussetts a également iniquité plusieurs associations de défense de la nature aux Etats-Unis, comme Atlantic White Shark Conservancy. On ne sait pas cependant si ces requins ont été victime d’un choc thermique causé par le froid, ou s’ils ont été pêchés par erreur, puis que les cadavres ont été retrouvés congelé sur les rives, hypothèse avancée par le « requinologue » Bernard Séret au site Sciences Avenir.

L’épisode de grand froid a également donné lieu à des épisodes impressionnants de sauvetage d’animaux. Comme celui de cet orignal (élan), épuisé après s’être débattu pour tenter de se dégager d’une épaisse couche de neige de plus d’1m80, près de Terre-Neuve au Canada. Il a été sauvé par des promeneurs en motoneige qui sont parvenus à déterrer l’animal à coup de pelle.

L’Amérique gèle et l’Australie a trop chaud

Facebook Help Save the Wildlife and Bushlands in Campbelltown

En ce début janvier, un autre phénomène climatique extrême s’est déployé en Australie. En pleine saison estivale, le pays souffre d’importantes chaleurs qui ont atteint plus de 44°C dans la ville de Campbelltown près de Sydney. Un record jamais atteint depuis 1939. Plus de 500 chauves-souris, pour la plupart des bébés, ont succombé à ces températures. Leurs corps noircis et déshydratés ont été retrouvés par des bénévoles d’une association d’aide à la faune sauvage. Les fortes chaleurs ont également eu des conséquences sur les oiseaux, les opossums ou bien encore les koalas du pays. 

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