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Stop aux cages : une pétition pour interdire les poules en batterie

L’animateur de télévision Stéphane Bern présente une nouvelle vidéo choc de L214, tournée dans un élevage de poules en cage, en Bretagne. Une pétition en ligne a été créée pour demander au gouvernement une loi interdisant ce type de pratique, provoquant « d’intolérables souffrances » chez les animaux.

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Stop aux cages : une pétition pour interdire les poules en batterie
Capture écran vidéo L214

Une nouvelle vidéo choc a été mise en ligne par l’association L214 dans la nuit de dimanche à lundi. Cette enquête, réalisée « il y a seulement quelques jours », concerne un élevage industriel de poules pondeuses dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne. Une partie de ces œufs est commercialisée dans les supermarchés à la marque Matines, tandis qu’une autre partie de la production de cet élevage est utilisée dans la fabrication de produits à bases d’œufs (les ovoproduits).

Ces images sont présentées par l’animateur de télévision Stéphane Bern, engagé pour la cause animale. « Les animaux sont des êtres sensibles et sont reconnus comme tels dans le Code civil depuis 2015 », rappelle-t-il en introduction. Or, des millions de poules, à l’instar des « près de 140 000 » de cet élevage, sont encore maintenues dans « un état désastreux » à cause de « conditions d’élevage déplorables », dénonce-t-il.

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Une plainte pour maltraitance a été déposée auprès du Tribunal de Grande Instance de Saint-Malo. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile pour appuyer la plainte de L214.

Par ailleurs, au côté de L214, Stéphane Bern appelle à une mobilisation générale en invitant les Français à signer la pétition en ligne « Stop aux cages », adressée au président Emmanuel Macron pour que soient totalement interdits les élevages de poules en batterie dans notre pays. Selon un sondage OpinionWay réalisé en 2014, 90 % des sondés sont contre ce type d’élevage.

Mayonnaise, gâteaux, plats préparés : les produits dérivés sont aussi concernés

Aujourd’hui, environ 68 % des 47 millions de poules élevées en France (soit 32 millions) sont enfermées dans des cages. Emmanuel Macron s’est engagé à interdire la vente d’œufs en boîte issus de ces élevages d’ici à 2022. Mais L214 demande à ce que cette proposition aille plus loin et aboutisse à la fermeture de l’ensemble des élevages de poules en batterie, y compris ceux destinés à la fabrication des ovoproduits. Comme le souligne Stéphane Bern, « les oeufs ne sont pas seulement vendus dans des boîtes en supermarché », ils se trouvent aussi « dans les plats préparés, les biscuits, les gâteaux ou encore dans la restauration ».

Selon Welfarm, « 40 % des œufs consommés en France le sont sous forme d’ovoproduits. Or, ce marché est approvisionné à 90 % par des élevages en cage ». Contrairement aux œufs en boîte, « la loi n’impose pas d’indiquer le mode d’élevage sur l’emballage des produits contenant des œufs. Pour être certains [qu’un produit] contient bien des œufs provenant d’élevages respectueux des animaux, les consommateurs doivent chercher sur les étiquettes la mention « œufs de poules élevées en plein air » ou la présence du label bio », informe l’association.

L’industrie agroalimentaire se met au diapason

La situation s’améliore cependant pour certains produits comme la mayonnaise. À l’instar d’Amora, Maille et récemment Bénédicta, ainsi que de certaines marques de distributeurs comme E. Leclerc et Carrefour, plusieurs industriels se sont engagés à ne plus utiliser d’œufs issus de poules élevées en cage dans la fabrication de leur mayonnaise d’ici quelques années.

Ces acteurs agro-industriels suivent ainsi un mouvement général, induit par « une opinion publique largement hostile à ce type d’élevage », souligne L214, qui indique que les principales « enseignes de la grande distribution et de l’hôtellerie se sont déjà engagés à exclure, d’ici à 2025, les œufs issus d’élevages en cage ». Ces changements de pratiques impactent l’ensemble de la filière de l’œuf en France, qui doit aujourd’hui se reconvertir. Ainsi, une coopérative de 29 éleveurs de poules appartenant au groupe D’Aucy a annoncé en cette fin d’année sa décision d’arrêter l’élevage de poules en cage d’ici à 2025.

Pour Stéphane Bern, « les temps changent » et les élevages impliquant la souffrance des animaux ne sont plus dignes de la France, au XXIe siècle. « Désormais, nous devons l’inscrire dans la loi »,  demande-t-il au gouvernement. 

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