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Meurtre du chat Chevelu : le ras-le-bol des défenseurs des animaux

Le responsable de la mort du chat Chevelu, massacré en mai dernier dans le centre de Draguignan, a été condamné à 6 mois de prison ferme. Pour le Parti animaliste, la forte mobilisation citoyenne autour de ce meurtre exprime un vrai ras-le-bol des défenseurs des animaux qui demandent à ce que des mesures soient mises en place pour mieux prévenir les cas de barbarie et répondre aux problématiques des animaux errants.

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Meurtre du chat Chevelu : le ras-le-bol des défenseurs des animaux
DR

L’homme de 28 ans, accusé du meurtre du chat Chevelu, le 30 mai dernier, dans le centre-ville de Draguignan, a été condamné à 6 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Autrement dit, il doit effectuer sa peine dès le rendu de son jugement. L’homme, récidiviste, a également été condamné à une interdiction définitive de détenir un animal.

La parquet avait requis à son encontre 9 mois de prison ferme mais sans mandat de dépôt, ces derniers étant « extrêmement rares » pour les cas de maltraitance sur les animaux, comme le souligne Nathalie Dehan, porte parole et cofondatrice du Parti animaliste. Pour elle comme pour de nombreuses associations présentes lors du rendu du jugement, ce procès et la mobilisation autour du meutre de Chevelu montrent « une vraie prise en compte de la souffrance animale. »

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Pour rappel des faits, dans la soirée du 30 ami 2017, l’homme de 28 ans, sans emploi, a tué de plusieurs coups de pied, avec des chaussures de sécurité, un chat qui vivait dans les rues de la ville de Draguignan (Var). Le meurtrier du félin avait à son actif une dizaine de condamnations, la plupart à des peines avec sursis. Il avait déjà écopé d’une amende pour avoir laissé mourir son chien en le laissant enfermé 10 jours tout seul dans son domicile.

« En France, on se contente de gérer l’urgence »

À la suite de ce « massacre », selon les termes mêmes de la présidente du tribunal, des rassemblements de citoyens et d’associations de défense des animaux ont eu lieu à l’occasion de manifestations de soutien et d’une pétition pour rendre justice à Chevelu, recueillant des milliers de signatures.

Pour Nathalie Dehan, au-delà de l’émotion, cette mobilisation exprime le « gros ras-le bol » des défenseurs des animaux, confrontés quotidiennement aux problèmes des chats errants et de leurs souffrances. « Dans sa courte vie, Chevelu a subi plusieurs malheurs. Abandonné une première fois, il a pu survivre dans la rue grâce à des mères nourricières venant régulièrement l’alimenter.  Comme beaucoup de chats errants, Chevelu n’était pas un chat anonyme, mais identifié et connu de beaucoup de personnes. » Pour la cofondatrice du Parti animaliste, ces gens sont las « de ne pas être entendus par les pouvoirs publics » alors qu’ils se retrouvent bien souvent démunis face à la mauvaise gestion des animaux errants. « En France, on se contente de gérer l’urgence. Nous sommes dans une crise permanente », regrette-t-elle.

Mieux prévenir les actes de barbarie

Le programme du Parti animaliste propose ainsi une série de mesures, qui p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 14.0px Verdana; -webkit-text-stroke: #000000}span.s1 {font-kerning: none}permettraient « à la justice d’être plus sévère envers la maltraitance animale, et qui donneraient un cadre plus ambitieux en matière de protection animale », selon sa cofondatrice. Parmi ces propositions, on trouve : une aggravation des peines pour les cas d’actes de torture et d’abandon, la mise en place de parquets spécialisés pour les infractions commises à l’encontre des animaux, la création d’unités de police de protection animale dans chaque département et l’installation d’un fichier informatique au niveau national, consacré aux actes de maltraitance animale. Ainsi, « une personne condamnée à une interdiction de posséder des animaux serait mieux contrôlée si elle déménage à l’autre bout de la France », détaille Nathalie Dehan, qui espère porter ce programme sur les bancs du Sénat. Comme 13 autres membres du Parti animaliste, elle est candidate aux prochaines élections sénatoriales, qui se dérouleront le 24 septembre prochain. Lors des élections légilsatives de juin 2017, le parti avait obtenu un peu plus de 1 % des suffrages au niveau national, soit plus de 63 000 électeurs. 

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